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Emma Holten : la revanche d’une blonde

Emma Holten : la revanche d’une blonde

Le premier cliché avait été prit alors qu’elle n’avait que 17 ans. Le second sera prit deux ans plus tard. Emma Holsten se souvient. Elle se souvient surtout de ce matin de 2011, lorsqu’elle découvre sa boite mail remplie de messages d’hommes la réduisant à l’état d’objet sexuel, voir de nouvelle star du porno.

Ces clichés, son ex petit-ami les utilisera après avoir été largué : on parle de revenge porn. « Ils savaient que c’était contre ma volonté (…) Cette absence d’accord de ma part était érotique pour eux, ils ont savouré ma souffrance. C’est une chose d’être sexualisée par des personnes qui sont attirées par vous, c’en est une autre d’être complètement déshumanisée » confie t-elle sur le site féministe Hysteria.

Un sentiment de déshumanisation qui la poussera à démontrer le pouvoir du consentement. « Les questions du revenge porn et des photos piratées font partie d’un vaste problème concernant notre consentement ».

© Cécile Bødker

Elle débute par une tribune publiée sur Hysteria. La jeune danoise continue, et accepte de se dénuder devant l’objectif de Cécile Bødker, afin de désexualiser son image. Un projet qui lui permet aujourd’hui de se sentir mieux dans sa peau.

Avec ces photos, je suis un sujet et plus un objet sexuel. Je n’ai pas honte de mon corps, mais il m’appartient. Le consentement est donc la clé. De la même manière que le viol et le sexe n’ont rien à voir l’un avec l’autre

Un travail soigné, qui a été loué par de nombreux internautes. Néanmoins, certains restent sceptiques. La journaliste insiste avant tout sur le but de ce projet : « C’est un acte de militantisme, pour sensibiliser, souligner que les gens ne perçoivent pas toujours la nuance entre une image partagée avec ou sans consentement ».

© Cécile Bødker

Cette réponse, osée et réussie, sonne comme une victoire sur un phénomène destructeur et avilissant, mais désormais condamnable. Un travail qui nous rappelle l’importance du consentement, et encore plus lorsqu’il s’agit de nudité.

« J’étais devenue une parmi les milliers, les centaines de milliers de filles jetées en pâture dans l’industrie du porno, contre mon gré ». Aujourd’hui, elle ne l’est plus.

© Cécile Bødker

© Cécile Bødker

© Cécile Bødker

© Cécile Bødker

© Cécile Bødker

© Cécile Bødker


Emma Holton explique son projet sur le Guardian

A propos de l'auteur

Geoffrey Saint-Joanis

Né dans un chaudron, j'ai développé une curiosité maladive qui m'a amené à me passionner pour l'international. Serpentard adoubé et champion de Cramois'Île, je collabore notamment avec Ijsberg Magazine, Grafitee ainsi qu'Impact Magazine. Entre Ukraine et Islande, me voici de retour après 6 000 km à travers la Scandinavie.

1 commentaire

  1. Laurence

    Yes, came to your page via the saturday Times magazine article. Very well stated video, and an interesting choice of strategy, getting those photos taken by the photographer Cecelie bodker.
    Funny how the more we hide our bodies with clothes and fashion, the more sexualised our response to naked bodies become. My boys 18 and 23, don’t understand what I mean by that.
    I had to ask myself what my response (as a heterosexual male) was to seeing your selected photos. For you, I get it that its the consent that matters. For me, I enjoyed seeing a lovely set of a nude photos, not porny, but beautiful. Sexy? For me yes, but I think harmlessly sexy, moderately sexy, ok sexy…..
    Good luck

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