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Fukushima: le nouveau terrain de jeu des Yakuzas

Fukushima: le nouveau terrain de jeu des Yakuzas

Plus de 3 ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le Japon peine plus que jamais à gérer le nettoyage de la zone. Une aubaine pour la plus grande affiliation de crime organisée du monde. Les Yakuzas, forts de leur 85.000 membres, voient en Fukushima une occasion en or de réhabiliter leur influence au pays du soleil levant.

Combler le manque de main d’oeuvre

Il est extrêmement difficil pour le gouvernement japonais de convaincre des travailleurs de rejoindre la centrale pour assurer la décontamination du site. De nombreux partenariats avec les grands noms de la construction ont étés mis en place, notamment Obayashi Corp. qui bénéficie d’un réseau de sous-traitants étendu. Cependant, certains de ces sous-traitants sont contrôlés par la mafia, qui, afin d’éviter les soupçons des autorités, place des jeunes diplômés des plus grandes écoles du pays à la  tête de ces entreprises fictives. La suite des événements est beaucoup plus glauque, les Yakuzas sont chargés de recruter des SDF, des chômeurs, des handicapés ou encore des personnes qui ont des dettes envers eux, susceptibles de mettre leur vie en péril pour une compensation financière inférieure au salaire minimum. Sacrifier les plus démunis pour assurer le bien-être du reste de la population, l’idée ne semble pas déranger le gouvernement japonais qui continue de nier en bloc l’existence de ces entreprises en carton.

Les déchets ne sont pas transportés dans les centres de stockage spécialement conçus pour l’occasion mais abandonnés en pleine nature, et parfois même au cœur des villes fantômes.

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Une gestion douteuse des déchets

Les ouvriers recrutés par la mafia sont pour la plupart sous-qualifiés. Une minorité d’entre eux sont conscients des véritables risques associés à la manipulation de déchets radioactifs. De plus, les travailleurs ne respectent pas les consignes de sécurité, donnant lieu à une gestion catastrophique de la zone contaminée. Les déchets ne sont pas transportés dans les centres de stockage spécialement conçus pour l’occasion mais abandonnés en pleine nature, et parfois même au cœur des villes fantômes. Or, le gouvernement a annoncé la réhabilitation de ces villes qui devraient bientôt accueillir des populations entières. Avec un taux d’exposition aux rayonnements radioactifs 7 fois supérieur au maximum autorisé, il ne serait pas étonnant de voir les habitants de ces villes se déformer au fil des années, comme ce fut le cas il y a maintenant près de 30 ans à Chernobyl. Comme si les risques de contamination n’étaient pas assez élevés, les responsables du nettoyage ont eu la bonne idée de stocker les déchets sur une digue, à quelques mètres de l’océan Pacifique, qui n’avait pas encore assez goûté aux savoureux breuvages de l’industrie nucléaire japonaise.

Dépassé par les événements, le gouvernement Japonais vient tout juste d’accepter l’aide internationale. Pourquoi une telle réticence à l’idée d’obtenir de l’aide de la communauté internationale, la question demeure intacte. Mais une chose est sûre, les autorités Japonaises ont pris un retard considérable dans la gestion de cette crise. Le manque de communication associé à la pénurie d’ouvriers pousse à croire que les Yakuzas font offices de derniers recours.

A propos de l'auteur

Terry Fouchy

Avec un pied dans le réel et l'autre dans le monde digital, mes intérêts s'étendent à toutes les connexions qui relient l'Homme à son environnement.

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