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Le nouvel ennemi public numéro 1 de l’Afrique de l’Ouest s’appelle Ebola

Depuis le début de l’année, l’Afrique de l’Ouest est durement touchée par le virus Ebola. Le Liberia, la Sierra-Léone et la Guinée doivent faire face à une épidémie sans précédent. Pour trouver une solution efficace et durable afin d’enrayer la propagation du virus, un sommet régional réunissant ces trois pays a été organisé vendredi dernier à Conakry, où a été décidée la mise en place d’un cordon sanitaire autour de la zone centrale de l’épidémie. C’est en tout cas ce qui a été annoncé par la porte-parole du l’Union du fleuve Mano, regroupement inter-régional qui compte en plus des trois pays précédemment cités la Côte d’Ivoire. Si le cordon sanitaire marque une avancée, il ne peut suffire à résoudre une des crises sanitaires les plus meurtrières que le monde moderne ait jamais connu.

Des modes de propagation particulièrement meurtriers

«Le virus Ebola ne se transmet que par contact direct avec les sécrétions ou les fluides corporels d’un malade ; sueur, salive, urine, fèces, sang, vomis, etc. Pour pénétrer un hôte il doit entrer en contact avec les yeux, la bouche ou les narines, un passage peu complexe vu le nombre de fois par jour ou un être humain se frotte les yeux, ou se touche la bouche ou le nez.»1

Pour contrer le virus Ebola et en éviter la propagation, l’hygiène est plus que vitale. Porter une combinaison intégrale lors de tout contact avec le patient et nettoyer régulièrement les toilettes des hôpitaux font partie du béaba. Un travail de prévention doit continuer à être mené car plus les gens seront au courant des modes de propagation de la maladie, plus ils seront vigilants. Un autre problème se pose avec les enterrements. L’Organisation Mondiale de la Santé n’a de cesse d’évoquer la nécessité de procéder à des enterrements sécurisés, c’est-à-dire qui proscrivent tout contact direct avec la victime. Mais il est difficile de s’assurer du suivi de cette procédure, car cela peut s’avérer aller à l’encontre de certaines croyances.

Christophe Simon - AFP

Christophe Simon – AFP

Nécessité d’une mobilisation internationale

L’Afrique de l’Ouest fait face à un ennemi qui défie les moyens mis en place par les autorités locales. Plus que jamais, la communauté internationale doit se mobiliser pour endiguer la course meurtrière d’Ebola. C’est ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé, qui dirige et coordonne les différentes initiatives mises en place dans le domaine de la santé au sein des Nations Unies, vient d’annoncer un déblocage de 75 millions d’euros et l’envoi de travailleurs humanitaires afin d’aider les pays actuellement touchés par le virus. Peace Corps, qui ne dispose pas d’une expérience et de moyens suffisants pour faire face au phénomène, a décidé d’évacuer ses volontaires du Liberia, de la Guinée et de la Sierra-Léone après que deux de ses travailleurs aient été en contact avec une personne décédée des suites du virus. D’autres ONGs pourraient suivre, ce qui renforcerait l’état de précarité dans lequel se trouve actuellement cette région de l’Afrique. De son côté, L’UE tente de se montrer rassurante en déclarant que les Etats membres n’ont pas à craindre la propagation du virus sur leur territoire. Elle a déjà débloqué à trois reprises un financement humanitaire afin d’aider les organisations sur place dont Médecins sans frontières, partenaire de la Commission et expérimentée dans la résolution de ce type de crises, ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FICR). L’OMS est chargée d’assister les Ministères de la santé, Médecins Sans Frontières de la gestion clinique et la FICR de la prévention et de la sensibilisation aux mesures d’hygiène des communautés locales, tout en essayant d’encadrer au mieux les enterrements des victimes du virus. Vu l’ampleur de la crise, l’UE a décidé de débloquer deux millions d’euros supplémentaires. Par ailleurs, la Commission a aussi envoyé des experts en maladies infectieuses en Guinée dans le cadre du projet EMLab, un laboratoire mobile financé par l’UE et qui vise à apporter un soutien dans le détection des infections.

La situation est des plus inquiétantes et mérite toute notre vigilance. À l’heure actuelle, déjà 729 personnes sont décédées du virus. Il ne reste plus qu’à souhaiter que les moyens mis en place suffisent à stopper la propagation de l’épidémie.


1«En Afrique, Ebola crée le chaos» http://www.docbuzz.fr/2014/08/01/123-en-afrique-ebola-cree-le-chaos/

A propos de l'auteur

Marie-Caroline Nivaigne

Auteure passionnée et touche-à-tout, je prends plaisir à user de mon merveilleux clavier d'ordinateur pour rédiger des articles divers et variés. Et comble du comble, mon clavier a l'air d'aimer ça.

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